Sucre

Publié le par héloïse Thomas

SUCRE

Capitale constitutionnelle du pays, fondée en 1559. La cité blanche. Une ville très riche, trop riche à mon goût.

La ville la plus riche rencontrée depuis mon périple en Amérique du Sud. Je partais avec un léger apriori sur Sucre, apriori vérifié.


Ville de droite, ici plus qu’‘ailleurs, les indiens sont repoussés hors de la ville. Sucre bénéficie d’un climat doux toute l’année, il n’y a que le climat qui est doux, parce que ici, les gens sont pires qu’à La Paz.

Pas un bonjour , au revoir, rien.


Après 13h de bus de nuit.

Cela commence par l’arrivée dans une auberge repérée sur mon guide du routard. La réceptionniste nous informe qu’il est 8h30 et que le check in (l’entrée) est à 10h30 avec un ton de gardienne de porte de prison. Très bien, ça tombe bien , on a faim. Nous décidons donc d’aller petit déjeuner dans la ville.

Très jolie, huppée, blanche. Après avoir petit déjeuner, le petit dej’ le plus cher de l’histoire de la Bolivie, retour à l’auberge à 10h30.

La réceptionniste, nous regarde, dédaigne lever le bras pour prendre son livre de registre sur l’ étagère, l’ouvre , il est 10h35. Elle regarde, relève la tête et dit: « y’a plus de place, il ne reste que des chambres matrimoniales à 170 bolivianos ».

 

Une légère envie de me jeter sur elle me traversa l’esprit, mais je me ravisa, pris mon sac, et me pinçant les lèvres pour ne pas lui dire : « tu pouvais pas le dire plus tôt, morue ». Je part dans la rue, chercher avec Fred une autre auberge ou hôtel.


Quelques mètres plus loin, l’amigo hostel: titre avenant, non!!.

La réceptionniste, en pleine observation de Melrose place sud américain, semble plus avenante. Il reste de la place en dortoir.


La chambre est plus que sommaire, les lits ont 50 ans, j’appelle cela des lits saladiers. Obligation de dormir sur le dos. Les draps n’ont pas été lavé depuis l’année dernière, il y avait a boire et a manger sous mes draps, bref, pas terrible mais comme la réceptionniste à l’air sympa, on reste.


Ce qu’on avait pas vu , c’est la deuxième réceptionniste que nous appellerons : tyran, ou dictateur. Au choix.

Enfin avec moi, ça va, je ne sais pas ce que je lui ai fait, à part demander son prénom le premier jours, mais moi, je ne me suis jamais fait engueuler. Une chance.


Dans l’auberge pour le petit déjeuner inclus, pas le droit d’avoir du rab. Un malheureux suisse a eu la mauvaise idée de se lever avec sa mini coupelle de Barbie pour demander un tout petit peu plus de beurre. La réponse fut cinglante. Il est revenu s’assoir déconfit, halluciné par le ton de la réponse.

Un français décide d’aller voir le barbecue , au deuxième étage, et enguelade en bonne et du forme: « toi, tu es au dortoir, c’est ta place, tu y reste, tu ne monte pas, c’est la dernière fois que je te le dis!!

Oups, mon dieu, je n’ai pas connu l’armée, ça y ressemble je crois. Personne ne bronche quant elle est là, limite les gens chuchotent.


Dans le dortoirs, un suédois, un brésilien une italienne, et une hollandaise. Nous partageons nos repas dans la cuisine, en prenant bien soin de laver correctement les ustensiles de cuisines utilisées au risque de nous faire réveiller en pleine nuit par une réceptionniste en furie munie d’un fouet dans la main gauche et d’une louche à cuisine dans la main droite.

Mais comme je vous le dis plus haut, moi, ça va, pas eu de problème, je riais juste de constaté l’enfer que vivait certain….

Bien sur tout le monde s’amusait de la situation , une fois passée. Après tout on est en vacance, on peut rire de tout.

 

Donc Sucre, ces rues pavées chic, ses musées, ses magasins huppées agrémentés d’insignes parisien: chocolaterie paris, joaillerie paris, etc. etc.

Cette ville ne m’a pas plus, ni par ces habitants, ni par son ambiance.


J’ai quant même eu le droit, et je suis la seule, à une étreinte et un bisou sur la joue de la fameuse tyran (la femme qui dit toujours non) avant de partir.

Héhé, c’est pas la classe ça.

 

 

Départ pour Potosi

 

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